Pour les puristes, les adjuvants que sont le lait, le sucre et le citron sont des sacrilèges, car ils dénaturent le vrai goût du thé. Cependant, ici, nous ne sommes pas puristes, aussi nous tolérons dans certains cas quelques nuances, pour satisfaire aux goûts de chacun.
Le lait
Certains thés peuvent s’accommoder d’un petit nuage de lait froid. Ce sont les thés noirs en feuilles brisées, corsés et puissants, comme les thés d’Assam, de Ceylan et d’Indonésie. On peut également convenir qu’un peu de lait ira avec un thé du matin. En revanche, le lait est à proscrire pour un thé léger type Darjeeling, un thé fumé, un thé vert ou un thé semi-fermenté.
Un dernier argument en défaveur du lait dans le thé : selon une étude allemande, les antioxydants du thé seraient neutralisés par la caséine présente dans le lait, ce qui retirerait l’un des bénéfices du thé pour la santé.
Le citron
Le citron dénature le goût du thé et décolore son infusion, il est donc toujours malvenu. Par contre, une fine rondelle d’orange peut développer l’arôme d’un thé de Ceylan ou d’Assam.
Le sucre
Si on ne peut vraiment pas s’en passer, on réservera le sucre aux thés noirs de qualité courante. On peut également en utiliser pour un thé parfumé, qui est déjà en lui-même une friandise… Toutefois, le sucre a de fervents détracteurs parmi les vrais amateurs. Ainsi, George Orwell écrivait-il dans un article : « Ne jamais sucrer le thé […]. On pourrait aussi bien y ajouter du poivre ou du sel ! Le thé est naturellement amer, comme la bière : si on le sucre, ce n’est plus lui qu’on déguste mais le sucre qu’on y a mis ; on obtiendrait d’ailleurs un breuvage similaire en faisant fondre du sucre dans de l’eau très chaude ».
Conclusion : je dirais que si de nombreuses personnes ressentent le besoin d’ajouter sucre, de lait ou citron dans leur thé, c’est souvent pour rehausser le goût d’un thé de qualité médiocre (que sont la plupart des thés en sachet vendus dans la grande distribution et ou servis dans des soi-disant « salons de thé »). Mais dès qu’on a affaire à du thé de qualité (il faut pour ça se tourner vers les marques et les grands crus), ce besoin s’évacue de lui-même. C’est le parcours que j’ai eu : pendant très longtemps, je consommais comme la plupart des gens du thé de qualité courante (type Lipton, Twinings) et je sucrais mon thé. Depuis que j’ai découvert de bonnes marques de thé, je ne ressens plus cette nécessité et ai appris à apprécier le thé nature.
Crédit photo : Ariel C via sxc.hu
Je suis Lova. J’ai créé Joli Goûter en 2012 parce que j’adore le thé, le tea time et tout ce qui se rapporte à la gourmandise (pâtisserie, cake design, bonne cuisine). J’aime découvrir de nouvelles adresses et les partager. J’apprécie tout ce qui flatte aussi bien les papilles que les pupilles ! Ainsi que l’art de vivre qui y correspond.